Le pré-programme est en ligne !

“Vieillir où on veut, comme on veut : pour une ville de tous les possibles” : assurément, la thématique de la deuxième édition de l’Université d’Été Villes, Territoires & Vieillissement poursuit sa vocation interdisciplinaire. A la croisée des mondes de l’urbanisme, du vieillissement et de la société civile, l’événement se tiendra les vendredi 30 septembre et samedi 1er octobre à Paris.

Comme en 2021, l’Université d’Été comprendra trois temps forts : une après-midi des perspectives, laissant place aux réflexions “grand angle” et à la prospective ; une matinée des controverses, permettant de démêler les épineuses questions sous-jacentes à travers un format de duels Oxford ; et une après-midi des solutions, voyant se succéder tours à tours panel des décideurs, garde-fous et porteurs de projets. Nouveauté de l’édition 2022 : une soirée citoyenne, ouverte au grand public, permettra d’ouvrir la tribune aux premiers concernés, pour nourrir les réflexions sur la ville et les territoires de demain.

Le pré-programme est en ligne !

Débats, tables-rondes, cartes blanches, pitchs et duels Oxford rythmeront les deux jours d’Université d’Été, autour des thématiques esquissées par son comité scientifique. Celles-ci couvrent un champ large d’interrogations :

• la transition écologique : “Transition démographique, transition écologique : même combat ?”,

• la question du logement et des nouveaux modes d’habiter : “Co-living, cauchemar ou utopie ?”,

• la place des EHPAD : “Faut-il abandonner le modèle EHPAD ?”,

• le rôle et le montage des tiers-lieux : “L’imprévu, c’est la vie ?”,

• le fil rouge de la justice intergénérationnelle : “Comment dépasser le clash” des générations ?”

• la question du vieillir au féminins : “#VIEILLES”…

Le pré-programme est à présent disponible en téléchargement ci-dessous :

Les orateurs et oratrices seront dévoilés progressivement au cours de l’été.

30 septembre / 1er octobre : Villes, Territoires & Vieillissement revient !

La deuxième édition de l'Université d'Été Villes, Territoires & Vieillissement s'ouvre dans un contexte particulier. Quelques mois après le fort retentissement de l'affaire des EHPAD, la question de la transition démographique a retrouvé la place centrale qu'elle doit légitimement occuper dans la conversation nationale. En témoigne l'attention portée par la plupart des candidats à l'élection présidentielle, lors de l'éphémère campagne électorale.

"EHPAD : comment a-t-on pû en arriver là ?", interrogeait justement, en 2021 la première édition de Villes, Territoires & Vieillissement. Une nouvelle fois, nous ne manquerons pas de questionner l'avenir de cet étrange objet médico-urbanistique, au travers d'un duel intitulé "Faut-il sauver le modèle EHPAD ?". Car telle est bien la question posée par l'actualité, pour peu qu'on la regarde en face : tout rejeté qu'il est par le plus grand nombre, l'EHPAD comble un besoin évident pour la société française. Mais il ne le comble pas bien : ni lieu de vie, ni lieu de soin, il tâche d'être, sans réel succès, les deux à la fois.

Une réforme suffirait-elle ? Ou s'agit-il d'une affaire de contrôle ? Il n'est pas interdit, non plus, d'imaginer tourner la page d'un modèle finalement très récent, par exemple pour remettre le service public hospitalier à l'avant-poste des questions de grande dépendance.

La ville de tous les possibles

Si la transition démographique a fait irruption dans le débat public à travers l'EHPAD, c'est sans doute bien parce que ce dernier représente, dans l'imaginaire collectif comme dans les parcours de vie réels, le symbole de la vulnérabilité extrême. Celle qu'en tant que société, nous devrions entourer et accompagner à tout prix. Mais aussi celle dont on abuse, hélas, trop souvent.

Mais vieillesse n'est pas synonyme de vulnérabilité, et la grande dépendance n'offre qu'une des focales par lesquelles aborder la transition démographique. À l'heure où l'EHPAD ne concerne qu'une fraction minime de la population âgée, ne laissons donc pas l'effet de loupe nous faire croire qu'il suffirait de "régler" cette question pour négocier correctement notre virage dans le papy boom.

Logements, commerces, espaces de soin et de loisir, déplacements et espaces publics se trouvent questionnés par les milles questions que pose l'avancée en âge. Pour nous, issus des professions de la ville comme de celles du vieillissement, la question est d'autant plus stimulante qu'elle est vaste. Plus personne, sur aucun de ces sujets, ne saurait se satisfaire de solutions à tailles uniques - et certainement pas les jeunes retraités, qui ont tous vécu leurs vies au rythme des big bangs sociétaux des décennies successives.

À nous, dés lors, de nous écarter des clichés sur la vieillesse, pour épouser au mieux l'infinie diversité des manières de vieillir - tout en écoutant les besoins spécifiques que l'âge fait naître.

Telle est finalement l'ambition de la thématique retenue par le comité de pilotage de l'Université d'Été pour son édition 2022 : "Vieillir où on veut, comme on veut : pour une ville de tous les possibles". Comme l'an dernier avec les Pays-Bas, l'international offre une source d'inspiration : le Canada sera pays invité de cette deuxième édition.

2022 : une édition Grand-Parisienne

Après Reims en 2021, c'est à Paris que se tiendra l'édition 2022 de Villes, Territoires & Vieillissement. Le choix de la plus urbaine des métropoles françaises offre une opportunité prospective de choix, à plusieurs titres.

Il questionne d'abord la place des seniors au cœur de la ville dense - Paris, en particulier, s'est positionné comme ville reine de la proximité, avec son concept de "ville du quart d'heure", et comme ville-monde championne de la lutte contre le dérèglement climatique - sujet que nous abordons par une conférence intitulée "transition démographique, transition écologique, même combat ?".

Pour autant, le destin de Paris et des grandes métropoles face à la gérontocroissance est bien interconnecté à celui des autres territoires de France. A l'heure où les parcours résidentiels se pensent à l'échelle d'une vie, ils se pensent aussi à l'échelle d'un pays - parfois même au-delà. Cette infinie diversité des parcours de vie se confond avec la question des politiques publiques territoriales : c'est tout l'enjeu de nouveaux territoires du vieillissement.

TRIBUNE : Le modèle post-EHPAD reste à inventer

Publiée dans Le Monde par Nassim Moussi et Hugo Christy, co-fondateurs de l’Université d’Été “Villes, Territoires & Vieillissement”, ainsi que par Raoul Tachon, une récente tribune dresse les perspectives de la récente crise des EHPAD, et appelle les jeunes concepteurs à se saisir de la réinvention de cet objet médico-architectural.

Elle appelle en outre à une clarification de l’offre autour, d’une part, des soins spécialisés assurés par le service public hospitalier, et, d’autre part, le virage domiciliaire, sollicitant l’émergence de plateformes de services territorialisées.

Lire la tribune sur lemonde.fr

COMMUNIQUÉ - Les start-ups du Grand Est invitées à l’Université d’Été

Les start-ups du Grand Est invitées à l’événement « Villes, Territoires & Vieillissement »

L’Université d’Été « Villes, Territoires & Vieillissement » se propose de décloisonner les métiers à la croisée des enjeux de l’avancée en âge d’une part, et de la fabrique urbaine d’autre part. Organisée à Reims les 24 et 25 septembre prochains, elle porte, pour sa première édition, plus particulièrement sur la question du logement, avec pour thématique : « Innover pour l’habitat des seniors : idées, projets, solutions ». 

Un événement d'envergure nationale

Soutenue par plusieurs partenaires, dont la Région Grand Est, la Ville de Reims, ou encore InvestInReims, cette Université d’Été accueillera des professionnels venus d’horizons différents : gériatrie et silver économie, promoteurs immobiliers, opérateurs du monde du logement, des EHPAD et des résidences spécialisées, investisseurs, chercheurs…

De nombreux élus et personnalités nationales sont par ailleurs annoncés (Jacques Attali, Arnaud Robinet, Catherine Vautrin, Véronique Levieux), ainsi que plusieurs acteurs référents du monde de l’innovation et de l’impact investing…

> Consulter la liste des speakers

> Consulter la programmation en intégralité

Une invitation aux start-ups du territoire

Les start-ups, jeunes créateurs et jeunes pousses font partie intégrante de la programmation, avec notamment une « après-midi des solutions » conçue pour permettre à tous types de porteurs de projets d’exposer leurs projets. Plus généralement, les deux journées, qui se tiendront à l’Hôtel de Ville de Reims et sur le campus rémois de Sciences Po, se présentent comme un événement à fort potentiel de rencontre et de networking, en particulier pour les start-ups intervenant dans le logement du bâtiment et de la construction, de l’immobilier, de la santé, du numérique, ou encore de la domotique et de la robotique.

Dans le cadre de ses partenariats, l’Université d’Été « Villes, Territoires & Vieillissement » propose un accès gratuit à l'événément aux start-ups établies dans la Région ou cherchant à s’y développer. Pour s’inscrire, contacter : contact@villes-territoires-vieillissement.com

3 questions à… Sylvain Rabuel, Président du Groupe DomusVi

Pourquoi devenir partenaire de l'Université d'Été “Villes, Territoires & Vieillissement “ ? 

Comme vous le savez, DomusVi est l'un des leaders de l'accueil, de l'aide et des soins aux personnes fragilisées par l'âge ou la maladie présent désormais dans 9 pays : en France, en Espagne, en Allemagne, au Portugal, en Irlande, aux Pays-Bas et en Amérique latine grâce à des services, des habitats et des thérapies innovants qui préservent leur qualité de vie et leurs relations sociales. 

La question de la place des personnes âgées dans notre société est un enjeu sociétal majeur. Les défis qui nous attendent sont immenses et exigent des réponses fortes. Nous avons aussi besoin que la société s’en empare plus largement qu’aujourd’hui. Il sera nécessaire de mobiliser toutes les parties prenantes, pour adresser ces défis et y apporter des réponses concrètes.

Nous avons été les pionniers il y a plus de 35 ans, nous continuons à l’être en proposant des services, des habitats et des thérapies innovants qui préservent leur qualité de vie et leurs relations sociales et en participant au débat. Ces questions sont au cœur de nos réflexions de nos équipes et il de notre rôle de dialoguer avec tous : architectes, philosophes, pouvoirs publics sur ces sujets et plus globalement avec les principaux acteurs et experts du secteurs autour de la question de l’habitat des seniors. Il nous est donc apparu comme évident d’être partenaire de l’Université d’Été “Villes, Territoires & Vieillissement” pour cette première édition à Reims.

Quels projets ou initiatives innovants votre organisation met-elle en oeuvre pour répondre aux défis du vieillissement ?

Chez DomusVi, nous nous y préparons intensément. C’est le sens de notre projet stratégique Domus2025 lancé le 1er juillet dernier. Parce que bien vieillir, ce n’est pas subir, c’est pouvoir choisir où, quand et comment vieillir, nous concevons et opérons des services et habitats adaptés, médicalisés ou non, et luttons activement contre ce qui constitue la principale injustice du vieillissement, l’isolement. 

Très concrètement, notre plan prévoit notamment la rénovation de 152 établissements d’ici 2030 et la reconstruction à neuf de 50 autres d’ici 2025 qui s’ouvrent vers l’extérieur.

Nous travaillons aussi des projets très innovants sur la question de la redynamisation des cœurs de ville autour de l’intergénérationnel par exemple. Nous serons amenés en reparler.

Dans les années à venir, quelle innovation vous attendez-vous à voir émerger dans l’habitat des seniors ?

Notre conviction c’est qu’il faut penser différemment en matière d’habitat et sortir d’un modèle collectif qui s’est trop imposé aux personnes âgées pour tendre vers plus de personnalisation et donner à chacun les moyens de choisir pour bien vivre sa vie.

Ainsi, dans les Ehpad, il s’agira désormais de concevoir des logements et non des chambres. De proposer une vie sociale choisie et personnalisée grâce à des activités à la carte à l’intérieur des Maisons comme à l’extérieur et en concevant des espaces flexibles permettant d’accueillir du public et des activités variées dans nos murs. Et enfin de concevoir une maison telle une plateforme c’est-à-dire dont les services bénéficient à la fois à ses habitants mais aussi aux habitants alentours. Nous avons activement contribué au rapport sur « l’ehpad du futur » avec le Think Tank Matières grises qui fait des propositions dans ce sens. Notre seconde conviction, qui s’inscrit dans la lignée de la première, c’est que ces habitats seront multiples. Je crois à la complémentarité Ehpad / Domicile / Résidences services. Au lieu d’opposer les types de services et d’habitats, comme on l’entend trop souvent aujourd’hui, il faut au contraire les démultiplier, pour offrir du choix aux personnes âgées, et faire fonctionner ces services et habitats en écosystème. 

3 questions à Stéphane Sebastiani, directeur des Territoires des Activités Sociales, AG2R La Mondiale

Pourquoi devenir partenaire de l'Université d'Été “Villes, Territoires & Vieillissement “ ? 

La question de l’Habitat est au cœur des métiers de notre Groupe. En effet, en tant que Groupe de Protection Sociale et acteur engagé, accompagner au mieux l’individu dans son parcours de vie et par conséquent dans son habitat est un enjeu essentiel, transverse à tous ses métiers : santé, retraite, prévoyance, dépendance, habitation.

Dans ce contexte, notre Groupe s’investit depuis de nombreuses années au travers de son engagement sociétal, sur la thématique de l’habitat au travers : d’actions individuelles (aides au logement, amélioration des conditions de vie, aides aux impayés d’énergie), d’actions collectives liées à des partenariats (contribution au développement de structures d’hébergement collectif, promotion de l’habitat adapté…) et de création de services pour nos clients. Pour notre Groupe, outre répondre à un besoin social primaire, soutenir la question de l’habitat c’est avoir une action sur tout le parcours de vie de la personne, c’est agir pour le bien-être et le bien vieillir ensemble pour bien habiter.

Concernant les enjeux spécifiques à l’habitat dans notre société actuelle, notre Groupe se positionne sur 3 axes structurants :

• Disposer d’un habitat adapté à son autonomie, pour son bien-être

• Développer des solidarités de proximité, pour favoriser le bien vivre ensemble

• Lutter contre le mal-logement et la précarité énergétique, pour un logement sain et économe.

Quels projets ou initiatives innovants votre organisation met-elle en oeuvre pour répondre aux défis du vieillissement ?

AG2R LA MONDIALE œuvre depuis au moins 15 ans sur le sujet. Au travers de notre engagement sociétal, nous avons investi fortement sur  l’enjeu de l’adaptation de l’habitat à la perte d’autonomie et sa mise en lumière. Nous avons ainsi créé l’Espace « Idée Bien Chez Moi » que nous pilotons pour le compte de la fédération Agirc-Arrco, il y plus de 7 ans dans le 10è arrondissement de Paris pour recevoir du public, des aménageurs et des architectes afin de montrer et expliquer des aménagements simples et plus complexes pour adapter les logements.

Nous investissons énormément sur le réseau associatif qui innove en matière d’habitat en multipliant les offres en habitat non énergivore, participatif, inclusif et intergénérationnel. Nous avons réalisé de nombreux appels à projets sur la question de la précarité énergétique pour identifier des structures innovantes et favoriser le changement d’échelle de ces solutions.

Nos initiatives se font sur l’ensemble du territoire car nous sommes le Groupe des territoires et facilitons en cela la remontée des initiatives et des projets en émanant, dont le potentiel est majeur pour structurer, innover, inventer des solutions, tout en tenant compte des réalités spécifiques.

Pour exemple en Champagne-Ardenne,nous soutenons des projets concernant l’adaptation du domicile au vieillissement, avec les objectifs de respecter les souhaits des seniors qui veulent vieillir chez eux, développer des solidarités de proximité créatrices de lien social et promouvoir un habitat adapté à leur niveau d’autonomie selon des choix individuels.

Avec SOLINNOV, start up innovante qui a pour objet de faciliter et sécuriser la vie à domicile et l’accompagnement de ceux qui présentent une perte d’autonomie ou handicap, le CCAS et des bailleurs sociaux de Châlons en Champagne, nous avons accompagné le projet mené de 2018 à 2021 pour la création de logements bienveillants autour du dispositif PROXY, qui place le bénéficiaire au centre d'un réseau de proximité (proches, amis, voisins, organismes…). Ce dispositif a montré qu’il est en mesure d’améliorer le maintien à domicile des personnes âgées en luttant contre l’isolement mais également en décelant l’apparition ou l’aggravation de signes liés à la fragilité.

A Reims, nous sommes présents aux côtés de PLURIAL NOVILIA, filiale du Groupe Action Logement et acteur majeur de l’habitat social en Ile-de-France et en Champagne-Ardenne, avec une offre innovante d’habitat senior au cœur du quartier des Châtillons (QPV) : sur 2 étages de la Tour des Argonautes, ont été créés 6 îlots de logements totalement adaptés au vieillissement et équipés de solutions connectées, disposées autour d’une pièce à vivre et d’une buanderie communes, permettant ainsi aux locataires, seuls ou en couple, de vivre en autonomie tout en conservant un lien social de proximité. 

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Quand on parle vieillissement, à quel grand défi urbain, architectural ou immobilier pensez-vous ? 

Les défis à relever sont nombreux !

Pour nous, l’un des défis majeurs va être l’adaptation du parc de logements au vieillissement de la population. Quand on sait que 75% des logements qui seront habités en 2050 sont déjà construits et que le désir de la population est de vieillir à domicile, c’est très clair.

Second grand défi : sortir les 5 millions de ménages de la précarité énergétique. Cela répondra à une problématique d’exclusion sociale. Car ces ménages consacrent une grande partie de leurs revenus à se chauffer sans pour autant avoir un confort thermique et développent des problématiques de santé liées à la dégradation de leur logement. Cela redonnera également du pouvoir d’achat aux ménages et permettra par ailleurs de réduire les émissions de gaz à effet de serre, en cohérence avec la loi climat et résilience.

Le troisième grand défi selon nous est de proposer un réel parcours résidentiel à nos aînés en fonction de leurs problématiques et de leur choix et usages, avec une palette importante de solutions pour sortir de l’alternative du « tout domicile » ou « tout EHPAD ».

Il est enfin fondamental d’accompagner nos élus locaux (notamment en ruralité) qui souhaitent construire autrement avec de vraies solutions alternatives - comme peuvent l’être les résidences intergénérationnelles - afin qu’ils disposent de maîtres d’ouvrage spécialistes des questions de l’habitat et du lien social. Cela permettra d’accompagner les différents acteurs impliqués dans les projets de territoires (les architectes, les promoteurs, les habitants, les associations…).

Pour  construire des habitats alternatifs basés sur les usages, dans une optique de pérennité.

Ces défis, nous nous y attelons activement !

3 questions à… Marie Béatrice Levaux, Présidente de la Fondation du Domicile

Qu’attendez-vous de l’Université d’Été “Villes, Territoires & Vieillissement” ?

Comment rendre les logements compatibles avec le vieillissement des citoyens, aménager les territoires pour leur permettre d’y vivre sereinement en conservant leurs liens sociaux ? Quels lieux de vie inventer ou comment les renouveler pour vieillir chez soi tout en appartenant à un collectif ? Comment rendre l’offre de santé, et l’ensemble des possibilités de participation sociale, accessibles à tous ?

Ces deux journées ambitieuses vont permettre de faire dialoguer les univers de l’architecture et de l’urbanisme, de la santé et de l’accompagnement du vieillissement, et la société civile, et d’ouvrir un chemin pour co-construire des propositions non standardisées, intégrant la contribution citoyenne des habitants.

Le domicile est le lieu où on se sent chez soi. Qu’est-ce qui fait que l’on se sent chez soi (ou qu’au contraire on ne se sent plus chez soi) ? Est-ce parce qu’on y a toujours vécu ? Dans son logement, dans son village, dans son quartier ? Parce qu’on s’y sent en sécurité, vivant, en lien avec les autres ? Parce qu’on s’y sent bien, dans un espace que l’on trouve beau ? Comment l’architecture et l’urbanisme peuvent-ils contribuer à faire que les citoyens âgés se sentent bien chez eux dans leurs derniers domiciles, quels qu’ils soient ? Ces questions, qui sont au cœur des réflexions de la Fondation du Domicile font écho à l’objectif affiché de l’université d’été : Innover pour l’habitat des seniors.

Quelles grandes tendances la Fondation du Domicile voit-elle émerger en matière de “villes, territoires & vieillissement” ?

Les transitions démographique, numérique, et écologique, qui constituent des défis majeurs pour nos sociétés, et dont on parlait encore au futur il y a peu, sont là : elles nous obligent à changer nos pratiques. Dans cette période d’incertitude, il faut trouver des pôles de stabilité et de bien-être : le domicile devra plus que jamais être un espace et un acteur de sécurité, de santé, de prévention, mais aussi un espace d’action et de contribution à la société, y compris pour les plus âgés.

Aujourd’hui, notre société mène une réflexion sur le « bien-vieillir ». Mais elle formule implicitement une injonction, dissimulée sous ce terme, à ne pas vieillir : bien vieillir, ce serait rester actif, rester jeune. Si on veut bien accompagner le vieillissement de la société et de chaque citoyen, acceptons l’idée que vieillir est un processus normal mais qui ne s’éprouve pas de la même façon et au même moment pour tous. Il faut laisser à chacun son espace de liberté. Les « vieux » d’aujourd’hui et de demain ont connu une société de l’émancipation, ils ne souhaitent pas qu’on les « anime », ni qu’on leur propose des programmes tout faits, ils veulent en être acteurs. Les projets urbains et ruraux d’habitat qui vont voir le jour ces prochaines années devront donc nécessairement associer les citoyens à leur élaboration. C’est à la fois une question d’éthique et d’efficacité.

Pourquoi devenir partenaire de l’Université d’Été “Villes, Territoires & Vieillissement” ?

Marie Béatrice Levaux interviendra lors de l’après-midi des perspectives (24 septembre) de l’Université d’Été.

Cliquez ici pour retrouver le programme en intégralité.

Pour la Fondation du Domicile, c’est une évidence ! Parce que le domicile, c’est notre lieu d’ancrage, de sécurité, d’intimité, notre espace privé à préserver, mais c’est aussi le premier lieu à partir duquel on participe à la société, c’est le premier territoire d’exercice de la citoyenneté.

Aujourd’hui, la très grande majorité des Français souhaitent vieillir à domicile. Pour bien-vieillir, il faut se sentir bien chez soi, à domicile comme en EHPAD, en sécurité mais pas isolé. Partout, les plus âgés doivent avoir des liens de proximité, et être connectés, numériquement mais pas seulement, au monde qui les entoure. Et cela ne se met pas en œuvre de la même façon sur tous les territoires, ni pour tous les citoyens.

Cela nécessite de faire dialoguer les acteurs de l’habitat et de l’aménagement du territoire et ceux de l’accompagnement du vieillissement de la société et de la santé, tant au niveau de l’élaboration des politiques publiques, qu’au niveau local qui met en œuvre opérationnellement ces politiques. Et pour la Fondation du Domicile, c’est l’occasion de faire entrer dans la discussion le domicile comme partenaire des politiques publiques, d’incarner la voix des citoyens qui l’habitent, de représenter les acteurs de la société civile, premiers concernés, dans ces échanges.

Plus que quelques jours pour réserver vos places :

3 questions à… Pierre Ravot, fondateur de Capgeris.com

Dans les années à venir, quelle innovation vous attendez-vous à voir émerger dans l’habitat des seniors ?

Tout d’abord, l’influence du digital va impacter les futures générations de seniors. De la même façon que l’on voit émerger chez les plus jeunes, la génération « digital native » ou encore les « Millennials » on va bientôt pouvoir parler de « digital active seniors », une génération de seniors, avides de liberté, connectés et en quête de relations sociales virtuelles et réelles. 

Le co-living se développe au travers d’offres dédiées pour les Millennials, avec des résidences allant d’une dizaine de colocataires jusqu’à des structures de 10 000 m² proposant de nombreux services au pied de la résidence et également en étage, pour répondre aux besoins de ces différentes strates de communautés qui se créent et se fixent dans ces résidences. La communauté dépasse le lieu physique, s’ancre également dans le digital, ce qui permet de garder le contact une fois que l’on a quitté un des lieux physiques pour peut-être en rejoindre un autre au sein du même réseau de résidences, une autre ville par exemple pour répondre aux contraintes de son activité professionnelle. 

De la même façon, les seniors attendent des réponses à leurs demandes de lien social, de voyage, de liberté, de sécurité et également de services pour conserver leur autonomie. De nombreuses idées ou initiatives et approches de résidences ou cellules de co-living apparaissent dès lors sur le marché. La « co-habitation » semble être une des solutions pour résoudre le mal qui ronge bon nombre de seniors de la génération actuelle, à savoir : LA SOLITUDE. 

Intergénération, co-location, co-living, habitat partagé, habitat coopératif, autant de pistes qui sont les fondations d’une nouvelle façon de penser la ville et la mixité des populations. Ces différentes solutions doivent s’insérer dans le territoire de manière intelligente et connectée (transports, commerce, bouquet de services à proximité, dont les soins …). 

La ville doit également redonner un rôle actif aux seniors, en les insérant dans un tissu associatif et collaboratif, comme on peut l’observer dans les résidences multigénérationnelles avec un « troc » de services entre générations -garde d’enfants, aideaux devoirs, assistance informatique pour les seniors, petit bricolage ...). 

Un senior actif c’est un senior qui vieillit bien, qui vieillit mieux !

Quand on parle vieillissement, à quel grand défi urbain, architectural ou immobilier pensez-vous ? 

Le challenge des villes de demain c’est peut-être que l’on ne parle plus « d’adaptation des logements » pour les seniors ! En effet, on n’avait pas prévu au 20ème siècle que l’espérance de vie allait faire un tel bond en avant et la notion de dépendance n’était pas aussi visible qu’aujourd’hui.

Le logement de demain doit être universel et répondre à toutes les générations, ce qui aura pour conséquence de ne plus stigmatiser les seniors dépendants avec des logements qui sont parfois perçus comme des chambres d’hôpital !

On doit pouvoir choisir son lieu de vieillissement, à domicile ou en résidence / habitat partagé, tout en bénéficiant des mêmes « couches servicielles ». Les résidences dédiées doivent servir de HUB et s’ouvrir vers les logements diffus, afin d’étendre l’offre de service in-house vers l’extérieur. La connectivité sera donc la clé pour mener à bien cette offre de services (transport, liens digitaux). 

La ville doit s’impliquer dans la « cristallisation » de ces communautés , qui vont injecter une dynamique rendant les seniors plus actifs (et ce, sans créer des « ghettos », le digital permettant de créer des communautés dans le diffus).

Les villes de demain doivent relever le défi du « bien vivre » ET du « bien vieillir ». 

Pourquoi devenir partenaire de l'Université d'Été “Villes, Territoires & Vieillissement “ ? 

Depuis sa création notre rédaction est très impliquée sur la thématique de l’hébergement des seniors et personnes âgées sous toutes ses formes. Cela nous a conduit d’ailleurs à y dédier un site spécifique, à savoir www.CapResidencesSeniors.com. Ce site se consacre au sujet des résidences seniors, un marché qui est en pleine effervescence avec, comme on a pu l’observer sur le marché des EHPAD / Maisons de Retraite dans le passé, un fort appétit des investisseurs pour ce type d’actif et, du coup, une grande diversité d’acteurs qui se positionnent à différents niveaux dans la chaîne de valeur. 

La problématique du logement des « aînés » est un enjeu de plus en plus critique, avec des courbes démographiques en pleine ascension pour les plus âgés, ce qui nous oblige à agir pour répondre aux demandes d’une nouvelle génération de seniors et personnes âgées.

Cette université d’été qui se propose de réunir les experts et acteurs du domaine, nous apparaît plus qu’opportune, dans ce contexte, pour dessiner des territoires naturellement plus inclusifs !

3 questions à… Benoît Monroche, PDG de Angeris

“Villes, territoires, vieillissement” : quelles grandes tendances observez vous pour les décennies à venir ?

On change progressivement de besoins car les populations concernées ne sont plus les mêmes. Les gens nés dans les années précédant la seconde guerre mondiale ont accepté et consenti en fin de vie des conditions que leurs enfants et petits-enfants n'accepteront plus. On passe d’une génération qui acceptait la vieillesse à une génération qui veut l'ignorer (l'expression admise de “senior” en est la meilleure illustration).

La génération “papy boomer" est connectée, consomme, sort, a profité des trente glorieuses, dispose d’un pouvoir d’achat et d’un patrimoine. L’hébergement de type EHPAD tel que l’opinion la ressent n’est pour l’heure pas une option retenue pour cette génération. Les acteurs du secteur ne s’y trompent d’ailleurs pas jouant la carte de la proximité, de petites unités. Il est fort à parier que les transformations que connaît aujourd’hui le bureau soient de même nature pour l’immobilier de santé : le continuum entre domicile et hébergement pour senior devra être assuré par ce biais, faire oublier la structure hébergeante comme le prolongement du domicile.

Dans le même temps, le fameux parcours résidentiel intégrera le grand âge et les constructions elles-mêmes doivent s’appréhender à l’aune d’une modularité suffisante pour adapter le logement classique à un logement pour personnes dépendantes. L’ironie de l’histoire est que nous pourrions revenir à ce que nos grands, très grands aînés au temps jadis ont vécu, finir leurs vieux jours chez eux.

Qu’attendez-vous de l’Université d’Été “Villes, Territoires & Vieillissement” ? 

Nous attendons de ce temps fort que ce sujet se décloisonne car nous sommes convaincus que ce sont tous les acteurs, privés et publics, qui peuvent fixer le cap d’une politique ambitieuse. Ce sont les jeunes d’aujourd’hui qui détiennent la réponse. L’industrie immobilière, adossée à des politiques incitatives et avec le concours des banques  peut et apporte déjà sa contribution : démembrement, prêt viager hypothécaire, réversibilité de certains locaux, mixités des usages, démarche éco-responsable.

Bref le dossier est très large et il faudra au moins ces deux jours pour balayer les dimensions techniques mais aussi sociales voire anthropologiques d’un domaine qui relève de la question sociale telle qu’on la pensait au XIXème siècle.

Pourquoi devenir partenaire de l'Université d'Été “Villes, Territoires & Vieillissement “ ? 

ANGERIS est une société spécialisée  en services immobiliers ayant la particularité de couvrir l’essentiel de la chaîne immobilière : assistance en maîtrise d’ouvrage, gestion d’actifs, stratégie et valorisation. C’est dire qu’aux côtés d’investisseurs, de villes, d’acteurs nationaux elle se trouve régulièrement confrontée à l’immobilier de santé et aux réponses apportées.

Depuis 2013, ANGERIS réalise un observatoire sur le secteur du vieillissement et plus spécifiquement du secteur des résidences services seniors. Tout naturellement participer à cette Université d’Été nous a paru comme une évidence tant les défis qui nous attendent sont innombrables. Il faudra mobiliser toutes les parties prenantes pour construire des politiques concrètes. Nous avons d’ailleurs associé l’ensemble de nos contacts, de nos clients, de nos salariés en diffusant dès le mois de juillet l’annonce de cet événement, relayé sur notre site, sur nos réseaux sociaux. 

Quels projets ou initiatives innovants votre organisation met-elle en oeuvre pour répondre aux défis du vieillissement ?

Angeris accompagne de nombreux projets pour les seniors et notamment le dispositif Ages & Vie. Développé aujourd’hui partout en France Ages & Vie donne une réponse originale aux besoins des personnes âgées en perte d’autonomie : des domiciles partagés pour les personnes âgées dépendantes (GIR2-3-4).

3 questions à… Hugo Christy, fondateur de Demain Matin

Quand on parle vieillissement, à quel grand défi urbain, architectural ou immobilier pensez-vous ? 

En première approche, du strict point de vue immobilier et bâtimentaire, l’enjeu le plus pressant sera celui de l’adaptation du parc existant aux besoins de nouvelles classes d’âge. Le défi est coûteux, mais, finalement, relativement simple : multiplier les ascenseurs et supprimer en masse les emmarchements et baignoires qui transforment les logements en pièges mortels, et assignent les personnes à résidence. 

Une fois ceci dit, c’est pris à l’échelle de la ville et des territoires, et sans doute de la société toute entière, que le problème devient plus profond. Dire que les vieux méritent, eux aussi, leur place au cœur de la cité, au sens propre et au sens figuré, relève désormais du lieu commun. Mais à en juger la pratique, force est de constater que cela reste encore un choix courageux : il faut réaffirmer que les centralités, urbaines (centre-villes) ou rurales (centre-bourgs), ont tout à offrir à nos anciens. 

Le développement d’institutions et de logements spécifiques relégués aux périphéries, loin des yeux loin du coeur, sous la promesse de plains-pieds et de jardins verdoyants (et, en fait, le plus souvent, comme résultat de stratégies foncières avantageuses), en sont le symbole. L’adaptation à la transition démographique se pense tout à l’inverse comme un tout, à l’échelle de l’espace public, des armatures commerciales, des offres de transports, des tissus associatifs locaux.

Qu’est-ce que cela implique ?

En creux, c’est notre regard qui doit changer sur deux aspects fondamentaux :

Premièrement, la question des seniors dépasse de très loin celle de leur “prise en charge” par des professionnels du corps médical et para-médical. Certes, il s’agit de “prendre soin”, et ceux-ci jouent un rôle essentiel. Mais il faut encore élargir notre définition. Intégrer à la vie culturelle, citoyenne et démocratique locale, tisser les petites et grandes relations de voisinage qui font le sel de la vie collective, ouvrir l’accès aux commerces et services du quotidien, mettre nos rues, nos places et nos bancs publics en partage… sont autant de moyens d’entourer et de prendre soin. Aucune solution architecturale ou technologique ne remplacera jamais la puissance des liens humains - à la condition de ne jamais les imposer.

Derrière ce constat, c’est un changement de stratégie qui peut et doit se dessiner pour les collectivités. Rurales ou urbaines, toutes se trouvent face à la même équation délétère : “croître ou mourir”. Devenir sans cesse plus intenses, rapides et attractives, générer des emplois, se connecter aux grandes infrastructures de transport, attirer sans cesse de nouveaux actifs, de nouveaux touristes, de nouveaux diplômés… Sous peine de voir fermer les classes d’école, les crèches, les bistrots… Devant cette injonction, à quoi peuvent bien servir les vieux, les fous, les pauvres, les migrants les fragiles ?

Entourer, prendre soin, faire société, offrir au plus grand nombre les moyens de vivre dignement : ces nouveaux mots d’ordre, à l’inverse, offrent une matière tout à fait féconde pour les élus et les urbanistes qui le accompagnent dans leurs projets de territoires.

Pourquoi devenir partenaire de l'Université d'Été “Villes, Territoires & Vieillissement “ ? 

Demain Matin est une agence qui s’intéresse à l’avenir de nos villes, de notre planète, et de notre société. L’allongement de la durée de la vie, en bonne et en mauvaise santé (les deux sont vrais), est un mouvement de fond qui reste à bien des égards un angle mort dans la conversation urbanistique de notre époque. Elle télescope pourtant les autres grands défis de notre siècle, au premier rang desquels l’urgence climatique.

L’Université d’Été “Villes, Territoires & Vieillissement” participe à mettre cette question à l’agenda. Car les enjeux sont éminemment politiques : prendre à bras le corps un sujet qui doit mobiliser la société toute entière, mettre toutes les générations et tous les métiers autour de la table, sortir de l’invisibilité et du tabou une question qui, il faut le dire, semble nous gêner profondément - à un niveau intime, et même presque métaphysique. 

Enfin, j’attends de l’Université d’Été qu’elle nous aide à démêler les épineux problèmes qui sous-tendent sa thématique. Car le vieillissement est pétri de paradoxes. Pour ne citer qu’un exemple : parler du logement des seniors, c’est parler d’une classe d’âge qui a en sa possession, déjà aujourd’hui, l’immensité du patrimoine immobilier français (60% du parc appartient aux 25% les plus âgés). Et pourtant, les retraités sont une caisse de résonance pour les inégalités qui émaillent la société française : près de la moitié d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté, en particulier les femmes, dont la pension moyenne dépasse à peine ce seuil.

3 questions à… Stéphanie Goujon, DG de Le FrenchImpact

Quelles initiatives le French Impact met-il en oeuvre pour répondre aux défis du vieillissement ?

French Impact soutient un écosystème de projets de territoires innovants qui interviennent sur différents champs : mobilité (ex : Ecov), aide à domicile (ex: Alenvi), inclusion numérique (ex : Wetechcare), activité physique adaptée (ex : Siel Bleu), habitat partagé (Foncière chênelet)... Il est impossible de tous les citer.

Nous contribuons à les faire connaître au delà de leur zone d’implantation locale, proposons un cadre pour que ces projets émanant de différents territoires puissent échanger entre eux,  facilitons leur accès aux financements publics et privés avec notamment un programme “d’impact investing”,  et enfin créons plus de lien avec les administrations et les fonctionnaires pour inspirer les services publics de demain. 

Pourquoi devenir partenaire de l'Université d'Été “Villes, Territoires & Vieillissement “ ? 

Cela a été une évidence pour au moins trois raisons : 

1. L’évolution démographique de nos sociétés occidentales avec un point de vigilance particulier pour les personnes en perte d’autonomie : 2,4 millions aujourd’hui, 4 millions en 2050, conduit à requestionner notre rapport au vieillissement et aux “seniors” sur tous les plans - culturel, économique, sociologique... L’enjeu sous jacent est de construire une société plus inclusive et de (re)créer plus de lien social si nous voulons éviter des clivages mortifères, surtout en période Covid et post covid. L’actualité politique (5ème branche Sécurité Sociale, Loi “Grand Âge et Autonomie”), est aussi propice à ce temps de débats. 

2. En tant qu’accélérateur d’innovation sociale, French Impact soutient au quotidien des initiatives locales qui apportent des solutions concrètes aux enjeux du vieillissement. Nous avons notamment travaillé sur l'activité physique et sportive comme un enjeu de santé publique et un levier pour le “bien vieillir” en partenariat avec le groupe AG2R La mondiale. Des trésors d’initiatives sont mis en place au quotidien par des associations, des collectifs de citoyens des collectivités, il faut le faire savoir pour qu’elles puissent en inspirer d’autres et inspirer les politiques publiques. 

3. L’approche de cette université est innovante, elle récuse tout manichéisme de pensée et promeut la coopération entre tous les univers concernés - académiques, politiques, entreprises, citoyens…. Cela  correspond pleinement à l’état d’esprit du French Impact.

Qu’attendez-vous de l’Université d’Été “Villes, Territoires & Vieillissement” ? 

Qu’elle popularise ces questions car le bien-vieillir est l’affaire de tous ! Qu’elle enclenche une fertilisation croisée entre les différents univers qui vont participer, qu’elle donne des ailes à certains projets et qu’elle en inspire d’autres, qu’elle nous fasse passer un bon moment de débats et d’échanges.

3 questions à… Maryse Duval, DG de Groupe SOS Seniors

Quand on parle vieillissement, à quel grand défi urbain, architectural ou immobilier pensez-vous ?

La pandémie est venue nous rappeler violemment que la personne âgée doit être placée au cœur de tous les dispositifs. Les collectivités, acteurs de l’immobilier et les gestionnaires devront penser ensemble dans ce sens et adapter leurs travaux et mettre en place un accompagnement spécifique et citoyen.

Notre approche repose sur le principe qu’un EHPAD n’est ni un hôtel, ni un hôpital. D’un point de vue architectural par exemple, cela se traduit par une capacité à proposer des chambres personnalisées les plus confortables possibles. Concernant l’accompagnement, l’idée est de favoriser l’autonomie et l’utilité sociale des résidents, au travers d’approches spécifiques.  Dans ce contexte, nous pensons que l’EHPAD de demain sera amené à changer son offre de services. Déjà, il se devra d’être connecté pour répondre aux envies de ses résidents. (commande de pizza, film à la demande… Comme à la maison !) Tout cela sous-entendra beaucoup plus de souplesse dans les organisations.

L’EHPAD n’est pas mort, car il y aura toujours une catégorie de la population qui aura besoin de ce type de structure, que la raison soit liée à des problématiques de forte dépendance ou d’isolement social. C’est en proposant une offre d’accompagnement multiple et variée, capable de s’adapter au contexte de chacun, que notre société parviendra à s’adapter au vieillissement de la population. Et l’EHPAD y a toute sa place. Mais c’est également pour cette raison, et pour respecter la vie et les envies des personnes, que nous travaillons sur d’autres modèles, que ce soit en réinvestissant le champ des résidences autonomie ou en réfléchissant à d’autres formes de cohabitations, comme par exemple de petites unités de vie réparties dans les territoires ruraux, en marge de notre programme d’action territoriale « 1000 cafés ».

Quelles initiatives innovantes Groupe SOS Seniors met-il en oeuvre ?

La performance de notre modèle économique nous a permis, en tant qu’entrepreneur social, d’innover dans nos structures au service des personnes âgées et relever le défi du grand âge.

Ainsi, le programme «Silver Fourchette» redonne le goût du bien manger,

«Seniors Connect» simplifie la vie des seniors à domicile et de leurs familles,

«Mon Ehpad, Mon domicile» , nouvelle philosophie d’accompagnement permet de mettre les résidents, accompagnants et salariés au cœur de leur établissement et de leur territoire,

ou encore l’outil « Ogénie » vise à identifier et accompagner les seniors en situation de précarité, souvent en situation d’isolement, pour garantir leur accès aux droits et biens essentiels. 

La crise sanitaire que nous traversons a aggravé ce phénomène d’isolement et de précarité, accélérant ainsi la rupture d’accès aux droits de ces personnes âgées.

Bien entendu ces initiatives innovantes sont développées en lien avec les autres acteurs du bien vieillir et les collectivités.

Pourquoi devenir partenaire de l'Université d'Été “Villes, Territoires & Vieillissement “ ? 

En tant qu’acteur et gestionnaire d’établissements qui accompagnent  les personnes âgées, quoi de plus naturel que de comprendre l’impact, de décortiquer les mécanismes du vieillissement sur son environnement afin d’apporter les meilleures solutions et réponses à leurs attentes.

• L’Université d'Été se fixe comme objectif prioritaire de décloisonner les métiers (notamment santé/vieillissement et ville/immobilier/architecture). Les équipes de  GROUPE SOS Seniors adoptent cette même logique en travaillant en amont les projets avec les promoteurs immobiliers afin d’adapter au mieux le bâti et l’agencement des lieux en fonction des attentes des personnes âgées,  des contraintes opérationnelles, des salariés,  du territoire et du contexte sociétal.

• L’Université d’Été permettra d’interroger les concepts et analyser les grandes tendances à la croisée de la transition démographique et du monde du logement. Le GROUPE SOS Seniors a pour ambition de répondre au mieux aux enjeux sociétaux de son époque : innover pour proposer un accompagnement de qualité aux personnes âgées afin de favoriser le maintien de leur autonomie, de leur nutrition et de leur lien social.

Annonce du lancement de l’Université d’Été : «Villes, Territoires et Vieillissement»

Intitulée « Innover pour l’habitat des seniors : idées, projets, solutions », la première édition de l’université d’Été « Villes, Territoires & Vieillissement » explorera la question du logement des personnes dans leur parcours résidentiel. Elle se tiendra à Reims, les Vendredi 24 et Samedi 25 septembre 2021.

Une réponse au choc démographique du vieillissement 

L’Université d’Été « Villes, Territoires et Vieillissement » répond au constat d’un vieillissement rapide de la population française, et d’une inadaptation croissante du parc de logement. En effet, à horizon 2030, l’INSEE estime que près du tiers des français aura plus de soixante ans - et qu’au sein de ces générations, la part des plus de 75 ans ne fera qu’augmenter. 

Parallèlement, sur les 28 millions de résidences principales recensées en France, seules 6% sont aujourd’hui adaptées au vieillissement ou au handicap  - un nombre qui ne croît que trop faiblement, au rythme de l’évolutivité des logements privés, et de la construction de logements spécifiques. 

Faire émerger des solutions opérationnelles

« Cette lame de fond démographique commence déjà à se heurter à la réalité du parc de logement », souligne Nassim Moussi, architecte et organisateur de l’événement. « Elle soulève de très nombreuses questions : comment repenser l’EHPAD et la maison de retraite, qui restent des repoussoirs pour nombre de familles et d’habitants ? Quelles alternatives heureuses peut-on imaginer à ces solutions souvent très, et parfois trop médicalisées ? Comment vieillir plus longtemps chez soi ? ».

En réponse, l’Université d’Été ambitionne de faire émerger des solutions opérationnelles : conception architecturale, financements et modèles économiques, intégration du parcours de soin dans le parcours résidentiel… Pour ce faire, elle fédérera l’ensemble des acteurs impliqués dans l’adaptation du parc de logement en réponse aux défis du vieillissement. 

Une rencontre pluridisciplinaire pour croiser les regards

« Villes, Territoires et Vieillissement se place à la rencontre de deux mondes trop peu habitués à se côtoyer », détaille Nassim Moussi. « D’une part, le monde de la fabrique de la ville, qui rassemble les collectivités, les aménageurs, les opérateurs immobiliers, les architectes, les urbanistes… Et d’autre part, le monde des professionnels de santé et du corps médical, accompagnés des organismes de financement, des acteurs de la silver economy, et de la société civile. Notre comité de pilotage est à l’image de cette rencontre ».

L’université d’été dont le programme détaillé sera dévoilé courant juillet, s’organisera autour de trois temps forts. La première journée du Vendredi 24 septembre 2021, qui se tiendra à l’Hôtel de Ville de Reims, sera l’occasion d’une « après-midi des perspectives » :  un temps d’échanges et de prospectives pour poser les constats, interroger les concepts. La deuxième journée du Samedi 24 septembre 2021 verra s’enchaîner une « matinée des controverses », mettant en débat contradictoires les défis sociaux et architecturaux du vieillissement, puis une « après-midi des perspectives », donnant la parole aux porteurs de projets innovants. 

L’édition 2021 de cet événement à vocation internationale aura pour pays invité les Pays-Bas, remarqués pour le caractère exemplaire et innovant de son approche dans le logement des seniors. Croisant les regards et les méthodes, l’Université d’Été « Villes, Territoires et Vieillissement » ambitionne ainsi de s’imposer comme un temps fort annuel dans la réinvention des lieux du vieillir.

• Où : Reims

• Quand : 24/25 septembre 2021

• Quoi : Innover pour le logement des seniors : idées, projets et solutions

Annonce : deux partenaires presse exclusifs

Le comité de pilotage de l’Université d’Été “Villes, Territoires et Vieillissement” est heureux d’officialiser la signature de deux partenariats presse exclusifs, auprès de médias de pointe dans leurs secteurs respectifs : BusinessImmo, titre de presse professionnelle spécialisé dans l’immobilier et la ville, et CapGeris, portail dédié aux séniors et aux personnes âgées.

Ces deux partenaires, en veille permanente sur les acteurs et les innovations de leurs industries respectives, rejoignent ainsi le comité de pilotage de l’événement, ainsi que sa direction scientifique. Ils contribueront de ce fait à nourrir la programmation de l’Université d’Été, ainsi qu’à son animation. Leur implication constitue également un atout indéniable en matière de visibilité pour la première édition de “Villes, Territoires et Vieillissement, qui aura pour thématique “Innover pour le logement des seniors : idées, projets et solutions”.

• Où : Reims

• Quand : 24/25 septembre 2021

• Quoi : Innover pour le logement des seniors : idées, projets et solutions

A lire : “Habitat et grand âge : les défis du vieillissement”

Publiée en février 2021 sur le média Le Vent se Lève, la tribune “Habitat et grand âge : les défis du vieillissement” questionne les politiques publiques du logement à la lumière de la transition démographique. Il questionne au passage les grandes tendances qui façonnent la logique domiciliaire, les parcours de soin, ainsi que l’émergence de nouvelles offres architecturales et servicielles.

Aquarelles & mine carbone sur papier Arches, 2021 ©Nassim MOUSSI

“Quoiqu’examiner le supposé impact des lieux habités sur le vieillissement de la personne soit une nécessité, comment innover dans une société qui vieillit ? Quelles approches pour quelles vieillesses ? Comment adopter, collectivement, une démarche territoriale et intégrée en provoquant des logiques d’opportunités urbaines ?”

— Nassim Moussi - Habitat et Grand Âge : Les Défis du Vieillissement - Le Vent Se Lève